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Agri-Éthique veut accélérer sa transition agroécologique

Ludovic Brindejonc et Franck Bluteau, directeur général et président d'Agri-Ethique, mardi 26 septembre, à Paris.

Pour ses dix ans, Agri-Éthique, label n° 1 de commerce équitable français, engage sa transition agroécologique pour la décennie à venir. Une convention va être signée avec le mouvement Pour une agriculture du vivant, a annoncé l’organisme mardi 26 septembre.

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Lancé il y a dix ans au sein de la Cavac pour garantir aux producteurs un prix rémunérateur, Agri-Éthique, qui s’appuie sur des cahiers des charges bio ou CRC, n’a jamais souhaité établir son propre cahier des charges environnemental. Pour enclencher réellement sa transition environnementale, le label de commerce équitable va signer une convention avec le mouvement Pour une agriculture du vivant. « Cela va permettre à nos producteurs de disposer d’un indice transversal sur l’exploitation pour s’engager dans une démarche d’amélioration continue, et leur permettre d’établir avec leur technicien de coopérative ou négoce un plan de progrès en engrais, phytos, carbone… », justifiait Ludovic Brindejonc, DG d’Agri-Éthique, lors d’une conférence de presse, mardi 26 septembre.

Un label à impact

Avec cette caution agroécologique, Agri-Éthique va ainsi se positionner comme un label à impact. « Nous ne devons pas dissocier le volet économique de l’environnemental. D’autant que ce dernier est un axe réglementaire de la labellisation commerce équitable. Et que c’était notre objectif initial, même si nous sommes entrés, contrairement aux autres démarches, par le volet économique », rappelle Ludovic Brindejonc.

En outre, Agri-Éthique est en train de devenir une société à mission (une première pour un label français), avec comme raison d’être : façonner la coopération entre tous les acteurs et permettre aux consommateurs d’accéder à des produits à impact positif. « Cela va permettre de formaliser notre stratégie et de la faire connaître à nos partenaires et consommateurs », se réjouit Ludovic Brindejonc.

Un comité à mission composé de différentes parties prenantes viendra challenger le label sur quatre grands objectifs, dont la transition agroécologique et la répartition équilibrée de la valeur entre tous les partenaires.

Des coûts de production annualisés

Comme toutes les filières, Agri-Éthique a été chahuté lors de la dernière flambée des prix des matières premières agricoles. « Il a fallu réexpliquer, mais aussi remettre à plat nos indicateurs de coûts de production », relate Franck Bluteau, président d’Agri-Éthique. Ainsi, en blé, les contrats sont restés triennaux, mais les coûts de production sont désormais annualisés par les OS. Ce qui a permis de limiter le désengagement. Certains collectifs de producteurs ont certes quelque peu réduit la voilure, mais Agri-Éthique n’a perdu qu’un seul OS l’an dernier.

Et d’ailleurs, le chiffre d’affaires global d’Agri-Éthique (53 filières) a encore progressé de 15 % en 2022 pour atteindre 457 M€ de CA, soit 61 % du commerce équitable en France. « Notre méthodologie et notre capacité d’adaptation ont fonctionné et c’est ce modèle qu’il faut conserver pour le développement du label, non seulement en France mais peut-être aussi dans d’autres contrées comme au Québec où notre approche fait mouche », fait savoir Ludovic Brindejonc.

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